Inspiration

Signature, projet du collectif « Il était une fois »

Portrait-vidéo de photographes…

Ce n’est pas la première fois que nous parlons de vidéos. Nous allons ici mettre à l’honneur un collectif de réalisateurs au travers de leur projet « Signature« . Ils ont réalisé le portrait-vidéo de 8 personnalités du monde de la photographie, des portraits utilisant le story-telling pour mettre en lumière l’authenticité de chaque photographe. Avant de les visionner, découvrons l’essence de ce projet…

QUI EST LE COLLECTIF  » IL ÉTAIT UNE FOIS » ?

Alors… Nous sommes un collectif de vidéastes et de techniciens de l’image. A l’heure actuelle nous sommes huit. Cinq réalisateurs ayant des structures indépendantes, travaillant pour le mariage, les familles etc, une monteuse, un étalonneur et un machiniste.

Nous sommes pour l’instant implanté dans l’Ouest, le sud ouest et la région parisienne.

COMMENT EST NÉ CE COLLECTIF ?

Il est né d’un constat : difficile d’avoir une approche cinématographique en étant seul sur un mariage.

Un petit exemple : lors de la « découverte », comment avoir un joli champ/contre champ en étant seul ;-). Même problématique pour l’utilisation de matériel lourd comme des grues, drones, travelling…. Ou la recherche de points de vue originaux an cours de l’évènement, sans rien rater de l’action… D’ou l’idée de se dire, qu’à plusieurs se serait plus simple.

De ce fait, la proposition faite aux clients est différente qu’en mode solo, plus complète, plus étoffée, plus d’acteur au service de l’évènement, bref, une meilleur couverture.

QUELLE EST TA SPÉCIALITÉ, CE QUI TE FAIT VIBRER ?

Ce qui me fait vibrer, ainsi que les autres membres du collectif, c’est l’histoire, la narration. Connaitre et surtout comprendre les personnes que nous filmons. L’approche du mariage par exemple se fait par l’histoire. Le jour du mariage est le prétexte à raconter cette histoire, celle des mariés, de leur famille.

Ce qui me, ou nous fait vibrer, c’est lorsque nos clients nous disent « cela nous ressemble tellement ». Voilà notre récompense. La belle image me fait vibrer aussi, quand tout s’ordonne dans le cadre, comme un évidence.

COMMENT EST NÉE L’IDÉE DE CE PROJET ?

Notre modèle économique est basé sur la prescription, notamment de professionnels. nous accordons donc une grande place de notre temps pour faire connaissance avec eux. Wedding planer, créateur, propriétaires de site, traiteur etc… Une partie des recettes du collectif est aussi réinvestit dans des projets plus ou moins personnel, tant un court métrage, que des portraits, des fictions etc…

L’idée est venue d’un constat simple. Je pense que certains photographes ont élevé leur activité au rang d’Art. Ils sont pour moi des artistes, au sens premier du terme. Ils exposent leurs images, se s’expose aux critiques et surtout ils mettent dans leurs photos une part de ce qu’ils sont.

L’idée était donc « pouvons nous rencontrer des photographes afin de comprendre qui ils sont pour comprendre ce qu’ils font ». Voilà comment est née l’idée.

POURQUOI S’ÊTRE ARRÊTÉ SUR lE MÉTIER de PHOTOGRAPHE ?

Au delà de qui a été dit, les photographes sont des gens que nous côtoyons régulièrement, nous avons des problématiques communes. Mais nous pourrions faire de même avec des cuisiniers ou des couturiers. Le rapport à leur image était intéressant aussi.

L’objectif était soit de nous faire connaitre, mais aussi de mettre cette profession en avant. Elle se structure, s’organise, le niveau augmente chaque année. De faire des rencontres, d’apprendre d’eux.

COMMENT AVEZ-VOUS SÉLECTIONNÉ LES HEUREUX ÉLUS ?

Nous avons lancé le projet sur FaceBook, en exposant notre intention et en demandant « qui est intéressé ». Le principe était surtout de ne pas démarcher, l’adhésion devait être volontaire. Nous avons reçu environ 80 demandes.

Par la suite nous avons demandé de répondre à un petit questionnaire, et cela dans un laps de temps très court. Une soixantaine on répondu. Beaucoup m’ont dit que cela fût un exercice intéressant pour eux, de se poser des questions sur leur activité et du pourquoi. Mais certain avait déjà fait ce travail.

La sélection fut aussi faites sur ces critères. Des photographes qui avait pris ce temps de réflexion sur leur métier, de ce que cela représentait pour eux.
Nous avons recherché l’équilibre Homme/Femme; celle des régions. Et ensuite chacun de nous à choisit un(e) photographe, après avoir consulté les sites, les images etc… Question de sensibilité, parfois un petit détail, un mot qui nous a touché…

PEUT-ON ENCORE POSTULER ?

Alors non, car le projet est fini, mais nous avons récemment décidé que nous allions commercialisé le « portrait » auprès des photographes en faisant la demande. Ou en passant par les photographes déjà portraitisés. Car nous pensons que ce genre de portrait peuvent avoir un très impact positif sur les clients et prospects des photographes d’après les retours que nous avons eu.

CHAQUE VIDÉO EST DIFFÉRENTE, EMPREINTE DE LA PERSONNALITÉ DU PHOTOGRAPHE, COMMENT DÉTERMINEZ-VOUS LE SCÉNARIO, LES ÉLÉMENTS À INCLURE… ?

Le principe est bien calé. Nous faisons d’abord un entretien par skype, afin de se connaitre, car la confiance est un l’élèment essentiel, car il faudra que le photographe se livre à 100 %. Puis l’ensemble du tournage doit se dérouler entre 10 et 12h de temps .

J’arrive le matin à 9h. Nous discutons 2 à 3 h, de manière intense, afin d’aller chercher au déla de l’apparence, dans son histoire, son enfance. Nous avons eu de très beaux échanges, à chaque fois. En même temps j’écris le texte. Le concept, m’oblige dans cette espace temps très court, à comprendre la personne, le plus intimement possible, ce qui en a étonné certains ;-).

Nous choisissons la musique. Je lis le texte sur la musique. Dès que cela convient, nous enregistrons la voix. Et l’après midi, shooting.

Pas de scénario, juste des lieux que le photographe aime, avec sa famille ou sans, ses amis… bref tout est ouvert. L’objectif étant que cela lui ressemble.
L’immédiateté du process est une des clès de ces portraits. Il ne fallait pas trop intellectualisé, juste vivre et saisir le moment. Avant d’être technique, l’expérience était surtout humaine.

Je leur disais, je ne te connais pas, mais je vais juste rendre ce que je ressens de toi, alors si tu es triste, le film sera triste, si tu es joyeux, le film sera joyeux. C’est vraiment une perception de qui tu es à cet instant. Alors, parlons, parlons, parlons. Le plaisir était aussi de réaliser des prises de vues « à la manière de ». Afin que le film ressemble au maximum au photographe. Nous avons beaucoup co-construit. Je montrais très souvent les rushes, et je conservais volontairement certains par devers moi, ceux qui relataient ce que je ressentais, ou que je percevais.

C’est un vrai moment d’échange, intense, différent des uns des autres. Je pense que chacun en a conservé un bon souvenir. Le concept de base est là. 12h… Découverte et inspiration, rien d’écrit à l’avance. Rush and go…. comme pendant un mariage parfois ;-).

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