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Inspiration : Partir en Nouvelle-Zélande

Qui es-tu ?

Certains me surnomment « la globeuse trotteuse » ayant vécue deux années au Québec (CANADA), 3 mois en Californie et récemment 3 mois en Nouvelle-Zélande. Mais si je dois me décrire en quelques lignes, je dirais que je suis une grande rêveuse avec une âme d’enfant. J’ai tout le temps soif d’apprendre, de vivre de nouvelles aventures, de découvertes et surtout de partage.

Comment la photographie est entrée dans ta vie ?

La photo est entrée dans ma vie un peu par frustration.

Nous avions l’habitude de partir tous les étés à la montagne avec mes parents depuis l’âge de mes 3 ans. J’ai longtemps rêvé, moi aussi, de pouvoir porter autour de mon cou un argentique comme le faisait mon papa, en tant qu’amateur, lors de nos nombreuses ascensions.
Face à son refus, jugeant le risque que je fasse tomber son appareil dans le ravin trop élevé, et à cause de mon jeune âge, j’ai alors contenu mon envie de faire comme lui jusqu’à mes 18 ans où j’ai réclamé à ce moment là mon premier compact. C’est vraiment à partir de cette période que j’ai réalisé à quel point la photographie est pour moi le meilleur médium pour m’exprimer profondément.

Paysage : La Nouvelle-Zélande : grandiose et magnifique nature.

Es-tu portrait ou paysage ?

Je crois que je suis habitée par les deux. « Paysage » quand il est question de partir à la rencontre de moi-même car je médite en prenant ce genre de clichés. Et « portrait » (le format) pour la composition de certains de mes portraits.

Tu as eu la chance de réaliser ton rêve : partir en Nouvelle-Zélande. Pourquoi cette destination ?

J’ai en effet bien conscience de la chance que j’ai eu de pouvoir réaliser l’un de mes rêves, mais j’aurais tendance à préciser que j’ai créé ma propre chance de pouvoir partir là-bas. J’ai fait de nombreux sacrifices financiers, fait le choix de vivre loin de mon compagnon, et affronter de grandes peurs, notamment celle d’un voyage en solo dans une langue que je ne maîtrisais pas. Comme je l’explique dans un article que j’ai rédigé suite à mon retour (lien : http://sarahgalvan.com/nouvelle-zelande/), je rêvais après mon baccalauréat de partir en Australie pour un an. Les rencontres et la vie m’ont finalement amenée à choisir l’île du sud de la Nouvelle-Zélande, destination qui me paraissait plus sauvage.

De quoi est composé ton sac photo ?

Mon sac à dos photos était assez léger : un seul boîtier (mark 3), deux objectifs : mon fétiche 50mm et mon 24mm ainsi que mon réflecteur. Je suis partie tellement vite que j’ai même oublié de m’acheter des filtres polarisants…

Portrait de couple en Nouvelle-Zélande.

Qu’est- ce qui t’a le plus marqué ?

La rencontre profonde et spirituelle que j’ai réussi à établir avec moi-même au travers de la gentillesse que les autres ont témoignée à mon égard.

Que le vrai bonheur s’opère lorsque l’on a aucune attente.

Ce qui a fait naître mon nouveau projet : « La Photo-TerreHappy« .

Portrait de famille en Nouvelle Zélande.

Qu’est-ce que ce voyage a apporté à ton regard de photographe ?

A l’heure actuelle, j’ai souvent cette sensation que la quantité prend encore le dessus par rapport à la qualité (même si je reste convaincue que cela va tendre à changer dans les prochaines décennies). Je me « bats » constamment pour véhiculer l’inverse. Mes valeurs reflètent vraiment la qualité des rapports que je veux entretenir avec mes modèles. Leur bien-être et être bienveillante est au cœur de ma démarche pour les mettre en totale confiance. Je préfère donc leur offrir un unique portrait d’eux qu’ils seront fiers de montrer à leurs futures générations, en leur relatant le souvenir associé à ce cliché plutôt que d’offrir une simple séance photos qui finirait aux oubliettes.

Je suis donc fière d’avoir rapporté des portraits authentiques durant mon voyage de personnes qui se reconnaissent profondément à l’instant où nos routes se sont croisées.

Quels conseils donnerais-tu aux photographes qui rêvent de voyages ?

Si comme moi, il s’agit d’un rêve, alors alimentez-le. J’ai mis 10 ans avant de pouvoir faire le mien. On en ressort plus fort, plus authentique et plus léger en même temps. Donc un seul conseil : suivez votre instinct, il sera toujours votre meilleur allié surtout si vous voyagez seul !

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