Portrait d’artistes, intimistes…

Aujourd’hui, je vous propose de découvrir un joli projet personnel, engagé et inspirant, des portraits intimistes, fine-art. Artistes, artisans, ou pas, des portraits noir et blanc remplis d’émotions et d’histoires… selon Jérôme Grognet.

Ton histoire. Qui es-tu ?

Je m’appelle Jérôme Grognet, j’ai 37 ans. Ma principale activité consiste à réaliser des reportages de mariage.

A coté de cette pratique très enrichissante humainement et esthétiquement j’aime développer des projets plus personnels comme celui qui sera évoqué dans l’article.

Comment la photographie est entrée dans ta vie ?

La photographie est venue à moi sur le tard.

Voulant changer de vie professionnelle, j’ai décidé d’entamer une reconversion professionnelle. J’ai eu la chance de griller mes premières pellicules au sein d’un studio qui a su me donner une bonne image de la photographie de mariage qui pour moi, je l’avoue, était à l’époque assez cliché « sans jeu de mots »…

Ton style. Portrait ou paysage ?

J’appliquerai la règle photographique des tiers. 2 tiers de portrait et 1 tiers de paysage.

Je tente toujours de composer avec mon sujet mais également avec ce qui l’entoure. Le décor et l’ambiance autour du sujet principal déterminent le sens d’une photo. Je photographie les gens dans leur quotidien et leur environnement. Ce dernier m’intéresse tout autant que les personnes elles mêmes car il est souvent révélateur d’un point de vue personnalité.

Tes choix. Argentique ou numérique ?

Je ne suis pas dans la course à la définition ni dans la tendance vintage. Je pratique les deux selon mon envie et la situation.
Que ce soit en argentique ou en numérique, les fondamentaux de la photographie restent. Un instant à figer reste fragile et intemporel.

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Lumière naturelle et/ou artificielle ?

En reportage j’opère le plus souvent en lumière naturelle imposée. Pour ce qui est du portrait, j’aime jouer sur les deux terrains. Une pièce, un sujet sur lequel se concentrer, une entrée de lumière naturelle et un éclairage continu en appoint ou en contre-champ …

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Matériel. Comment se compose ton sac photo ?

– Sac Think Tank Street Walker Pro
– 5D MARK III
– 35 mm
– 50 mm
– 85 mm
– 200mm
– Flashs
– 1 Harnais BlackRapid pour mes lombaires
– 1 Boite de Doliprane pour ma tête

Quelles sont tes sources d’inspiration ?

La lumière… Si je pouvais l’ajouter à la liste de mon matériel présent dans mon sac…
Les gens m’inspirent également. Ils sont à l’origine de tout ce que j’entreprend photographiquement.

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Parles nous de ton projet personnel. Comment est venue l’idée ? Quel en est l’objectif ? Comment pouvons nous (les lecteurs) t’aider… ?

J’avais envie de développer une photographie de portrait intimiste pour et avec des gens qui ont quelque chose à faire passer ou juste l’envie d’être confronté à leur propre image et à ce qu’ils dégagent…

Il s’agit avant tout de faire évoluer un projet à la base unilatéral en un projet de travail commun. Je discute avec les gens et tente de les cerner. Cela m’aide à créer un sentiment de confiance avec mon sujet pour faire en sorte qu’il se sente à l’aise, se livre et me permette d’entrer dans son quotidien, habituellement assez réservé.

La première à avoir accepté est Patricia. Une amie de longue date qui souhaitait réaliser une série de photos afin d’illustrer sa première autobiographie. Le but était de provoquer certains comportements et une multitude de situations. La faire réagir émotionnellement quitte à la pousser dans le retranchement ou jusqu’à l’épuisement.

Pour la seconde, je n’ai pas été chercher bien loin. Il s’agit de Zari Salas, une artiste peintre que j’ai rencontrée à l’occasion du mariage de sa fille. Lorsque j’ai découvert ses oeuvres j’ai tout de suite voulu immortaliser les gestes de cette artiste. Pour cette session, le but n’était pas de rendre compte de sa personnalité mais plutôt de sillonner son quotidien et son univers dans lequel peu de personnes entrent. Ce fut également l’occasion de tisser des liens et de renforcer notre affection.