#PhotographeDuMois

BlueCicada Photography – Kuala Lumpur

Moi, c’est Caroline. Je suis originaire de Provence, un petit patelin qui s’appelle Sénas, près d’Aix. Mes études et ma carrière précédente m’ont conduite un peu partout: Angleterre, Kenya et Dubaï. Maintenant, je suis photographe avec ma propre entreprise à Kuala Lumpur. J’y habite avec mon mari et mes deux files.

Comment aimes-tu te décrire ?

Oola….! Je vais jeter des mots comme ça: déterminée, sportive, amoureuse, créative, joyeuse, pleine d’énergie, tenace, têtue, fière, intelligente, franche, méditerranéenne (les bons et les mauvais côtés du tempérament!), réservée et discrète.

Ton parcours. Comment la photographie est entrée dans ta vie ?

La photographie a toujours été dans ma vie, au début passivement et maladroitement. J’en ai passé des rouleaux de film quand j’étais petite ou ado, de photos qui n’étaient pas très bonnes! Moi, j’aimais (et aime toujours d’ailleurs) arrêter le temps, même si c’était flou à l’époque. Je passais des heures à admirer mon livre de Doisneau. J’ai acheté mon premier reflex quand j’étais enceinte de ma petit fille, et j’ai appris toute seule à me servir de mon appareil.

J’ai vraiment commencé la photo à Dubaï, en suivant les précieux conseils de la photographe italienne Ivana Maglione, pour pouvoir passer en mode Manuel et maîtriser les techniques. Après ça, je me suis exercée tous les jours, j’ai lu des livres, je me suis inspirée et je me suis améliorée à chaque fois, pour trouver mon style. Mes premières séances se sont déroulées à Dubaï et puis, une fois arrivée en Malaisie, je me suis vraiment lancée et ma compagnie BlueCicada avec.

Photographie et storytelling : Raconter une histoire, celle d'une famille grâce à une séance photo dites "lifestyle".

Ton style. Portrait ou paysage ?

Portrait, sans aucun doute. Je m’essaye aux paysages, mais je reviens toujours aux détails, aux « petites » choses. Les paysages, c’est trop vaste pour moi, même si c’est absolument magique et magnifique.

Tes choix. Argentique ou numérique ?

Numérique. L’argentique, c’est ma petite bulle de bonheur et de créativité à moi. Je prends ce que je veux, comme je veux. Je ne vise pas la technique parfaite. Je fais les photos des moments, de l’esthétique qui me plaisent à ce moment-là. C’est aussi ma façon à moi de prendre le temps, ou de le-reprendre d’ailleurs. Mon mari m’a déniché un Kodak Retina IIIC qui a presque le même âge que moi et je m’éclate avec! Je vais au Vietnam fin décembre et j’ai le projet d’utiliser ce petit bijou vintage pour mes clichés. L’argentine reste pour moi quelque chose de personnel.

Tes choix. Lumière naturelle et/ou artificielle ?

Lumière naturelle en priorité. Je dois utiliser un flash cobra quand je fais des mariages ou des événements en intérieur et ce n’est pas quelque chose qui me fait peur. En fait, apprendre à utiliser le flash sur l’appareil ou non m’ont aussi appris à regarder la lumière naturelle d’une manière différente. Ce sont deux éléments qui peuvent se compléter à mon avis et même si je privilégie la lumière naturelle pour mes portraits pour sa douceur et ses variantes (scéances famille, nouveaux-nés etc…), je n’hésite pas à utiliser le flash pour créer une idée ou resoudre un problème technique par exemple.

Matériel. Comment se compose ton sac photo ?

Alors…. J’ai un comme le Canon 6D, et un 50 mm 1.4 que j’adore absolument. J’ai troqué mon canon 24-70 pour une nouvelle focale fixe. Le SIGMA art 35mm 1.4 et il est fixé a mon boitier 80% du temps (autre 20 % est le 50 mm). Si je ne dois en prendre qu’un, c’est le 35 mm. Quand il me faut de la distance par rapport à mes sujets, je privilégie le 70-200 mm 2.8. J’ai aussi un réflecteur, et des petites bricoles nécessaires pour le nettoyage, les piles, batteries etc… Après ça, l’expérience m’a donnée d’autres choses à penser, comme de la crème solaire, du produit anti-moustique (je suis en Malaisie!) des mouchoirs, des bonbons, un fil et une aiguille, des barrettes ou élastiques pour les cheveux, un petit kit de survie pour mes clients et moi quoi!

 

Inspiration. Quel est le top 3 des photographes que tu suis ?

Je reviens toujours à Doisneau pour l’inspiration. C’est le côté intemporel génial, la beauté, l’humour, le rustique, le classique, l’histoire… La vie, quoi!

Plus contemporain, je suis le travail de Lisa Tichané, qui a le don pour les photos de famille pleines de joie et des compositions à couper le souffle. Pour les photos mariages, Nadia Méli, Jose villa et Fiona Conrad sont mes idoles, leurs photos sont somptueuses.

Quel serait le shooting/reportage de tes rêves ?

Faire une collaboration littérature/reportage photos. Je ne sais pas encore le sujet, mais j’aime la fusion de l’écriture et des images, deux moyens qui détiennent beaucoup de pouvoir.

Préparation de la séance, installation, workflow, post-traitement… Que peux-tu nous dire de ton organisation ?

La petite recette a évolué au cours des années, je pense que c’est pareil pour tout le monde. En ce moment j’ai trouvé un rythme qui me va bien. Mes scéances se préparent toujours un peu différemment bien que mon approche et mes principes soient les mêmes, je veux donner du naturel, et ne pas manquer les petites détails. Les clients sont différents alors il faut s’adapter à chaque fois, connaître un peu de leur histoire à eux pour créer des images qui leur ressemble. Alors, on discute un peu, on détend l’atmosphère, je joue un peu avec les enfants si c’est une famille, je pose beaucoup de questions. Mon workflow, je le veux le plus simple possible, avec un style cohérent. Je sauvegarde tout deux fois, je passe en revue les clichés, efface ceux qui ne marchent pas tout de suite, sans regret, et je sélectionne les images qui me parlent et qui racontent le petit bout de vie que je viens de capturer. Après ça, j’utilise VSCO pour mon editing. Mes clients reçoivent une galerie et ils choisissent les images qu’ils veulent en fonction du « package » qu’ils ont choisi auparavant.

Tes projets. As-tu des projets en préparation, ou réflexion ? Peux-tu nous en parler ?

J’ai un projet long terme qui s’appelle « A Year At A Time » et qui est dédié au mariage, pas la journée du mariage mais plutôt l’après. J’invite les couples à prendre du temps pour eux, de se rappeler d’eux, sans les enfants s’il y en a, sans le stress de la vie de tous les jours. Si vous voulez lire (en anglais) un peu plus sur ce projet, voici le lien: http://bluecicadaphotography.com/one-year-time-project/.
Chaque couple doit répondre à un questionnaire initial pour être sélectionné, ensuite j’approche le shooting avec des invitations comme pour « Beloved« . Je n’ai pas suivi de formation, mais j’ai fait mes propres invitations qui semblent bien marcher. Le shooting est gratuit, mais je demande en contre partie la permission de publier les images et leur histoire. Mon troisième shooting sera la semaine prochaine, le premier shooting hybride d’ailleurs parce que j’aimerais prendre les photos pendant ce projet avec mon Kodak et en argentique, plutôt que numérique. Mais on va y aller doucement parce qu’on ne peut pas dire que je maîtrise le film comme je veux!

Photographie et storytelling : Raconter une histoire, celle d'une famille grâce à une séance photo dites "lifestyle".

Mieux te connaître. J’aime / J’aime pas.

J’aime les pâtes,les avocats et les fruits de la passion.
J’aime rire, l’amitié, danser, ma petite famille.
J’aime faire du sport, voyager.
Je n’aime pas l’hypocrisie, les disputes, le froid.
Je n’aime pas voir des choses cruelles envers les humains, les animaux ou l’environnement.

Ah mince c’est plus que 5!

Comment te vois-tu d’ici 5 ou 10 ans ?

Idéalement, je me vois avec ma famille dans une bastide du sud de la France. Mon mari écrit, moi je fais de la photo de mariage et de l’éditorial. Mes deux filles courent dans le jardin, on fait notre petit potager ensemble et ça sent bon le thym et le romarin. Quelques fois, on me trouvera avec une petit robe noire et des talons pour aller danser toute la nuit avec les copines.

 

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